L’équation italienne se complique

Les lignes bougent sans que cela soit toujours très perceptible. Les tractations qui suivent l’injonction des juges de Karlsruhe à la BCE en sont une illustration parmi d’autres. Le Bundestag ayant stoïquement décidé par la voix de son président Wolfgang Schäuble de ne rien faire, des parlementaires européens allemands tentent de jouer les médiateurs afin de sortir la Bundesbank de son mauvais pas, espérant que le Parlement européen sera mieux disposé. Un heureux évènement doit-il être attendu ? Cela donnerait raison à Isabel Schnabel, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, qui s’est déclarée confiante, mais cela ne changera … Lire la suite

L’Europe s’enfonce et les palabres n’y peuvent rien

Les feux de la conférence sur la sécurité de Munich à peine éteints, un sommet extraordinaire sur le budget européen va s’ouvrir jeudi. Que peut-il donc être attendu de ces rencontres qui se succèdent et où ne s’étalent que des divergences ? Il n’est rien sorti sinon des divisions de la première et la seconde va engager une bataille de chiffonniers. Décidément, les dirigeants politiques européens sont bien meilleurs quand ils discourent que lorsqu’ils agissent, ne semblant avoir de prise sur les évènements que pour le pire !

Coin de ciel bleu en Espagne

Dans un premier temps, l’arrivée en fanfare de Podemos en Espagne n’a pas répondu aux espoirs suscités, et celle de Syriza en Grèce pas davantage. Puis est intervenue la formation d’une coalition entre le Mouvement des 5 étoiles et la Ligue de Matteo Salvini. Ces rebondissements successifs de la crise politique européenne n’ont pas été réjouissants pour ceux qui attendaient un renouveau et l’émergence de nouveaux mouvements rompant avec les partis de gouvernement. Mais on ne peut pas en rester là.

Dynamiques du délitement européen

Que va-t-il advenir de l’Europe à force de s’arc-bouter sur la rétention budgétaire ? Bonne fée des banques, la BCE protège la monnaie commune et soulage les budgets nationaux en pesant sur les taux obligataires, un pis-aller qui rencontre ses limites. Et les petits accommodements complices destinés à réduire les déficits et l’endettement n’ont que des effets marginaux. Oui, sur quoi cela va-t-il déboucher ?